En quoi consiste le diabète ? Quelle différence entre le diabète de type 1 et le diabète de type 2 ? Est-ce une pathologie incurable ? Que propose la naturopathie dans ces cas là ? Et quelles sont les nouveautés qu’apportent Jessie Inchauspé avec sa révolution glucose ?

Je vous explique tout ça dans cet article que vous pouvez aussi écouter dans l’épisode 60 de mon podcast KINOA.

Qu’est-ce que le diabète ?

Selon la fédération française des diabétiques, le diabète est un trouble de l’assimilation, de l’utilisation et du stockage des sucres apportés par l’alimentation. Cela se traduit par un taux de glucose élevé dans le sang élevé : c’est l’hyperglycémie.

Selon l’OMS, en 2030, le diabète serait la 7ème cause de décès dans le monde.

Laissez moi vous expliquer.
Nos cellules ont besoin d’énergie pour fonctionner et particulièrement celles de notre cerveau. Cette énergie est apportée aux cellules par le glucose alimentaire, celui qu’on consomme au quotidien.

Ce glucose est utilisé par nos cellules et lorsqu’il est en surplus, il est stocké sous forme de glycogène dans le foie ou dans les muscles et sous forme de triglycérides, de graisses, dans nos cellules adipeuses.

Notre apport en glucose étant irrégulier, selon ce que l’on mange, notre corps bénéficie d’un système d’ajustement qu’on appelle la glycémie.
Le taux de glycémie exprime le taux de sucre présent dans le sang. Un taux normal se situe aux alentours de 1g/litre de sang. Dès que le taux de sucre dans le sang augmente, le pancréas libère de l’insuline pour favoriser l’entrée du glucose dans les cellules et diminuer alors la quantité de glucose dans le sang.
Jusque là tout va bien 🙂

Au delà de 1,2g/litre on parle de diabète et d’hyperglycémie.

A l’inverse, en dessous de 0,7g/Litre on parlera d’hypoglycémie, c’est à dire que la concentration sanguine de glucose est trop basse et ce n’est pas mieux parce que certaines cellules dont celles du cerveau ou de la rétine sont gluco-dépendantes.

Dans le cas du diabète, le problème c’est soit le manque d’insuline soit une insuline défaillante qui ne fait plus bien son travail.  Le taux de sucre dans le sang reste alors anormalement élevé.

On parle de diabète lorsqu’on constate, à deux reprises, une glycémie à jeun supérieure ou égale à 1,50 g/l.
C’est à ce moment là que les ennuis commencent.

Les risques du diabète.

Si notre taux de sucre reste élevé dans le sang, notre organisme va se dérégler petit à petit et parmis les risques les plus fréquents on trouvera une baisse de l’immunité, de l’inflammation chronique, un encrassement du corps, mais aussi une perte d’énergie puisque le glucose ne parvient pas à se fixer sur les cellules qui en ont besoin, une cicatrisation plus lente, un risque de dégradation de la vue, ou encore des risques de maladies cardio-vasculaires et de faiblesse rénale.

Mais le plus grand risque c’est surtout qu’un taux de sucre élevé dans le sang n’est pas toujours visible. Il peut se passer des années avant qu’on s’en rende compte.

Difficile à déceler, les premiers signes qui pourraient vous alerter sont : de la somnolence, des troubles de la vision, une soif excessive, une fatigue permanente, une lenteur de cicatrisation, des pieds ou mains engourdies et une perte de poids inexpliquée.

Quelles sont les causes du diabète ?

Globalement je dirais l’évolution de nos modes de vie dans la plupart des cas mais aussi la génétique pour certain. Et puis il y a aussi une explication symbolique que j’aimerais vous partager.

  • Pour le diabète de type 1 qui touche souvent des jeunes, ce sont souvent des personnes qui ont du mal à prendre leur place, à exister.
  • Pour le diabète de type 2, il toucherait plus particulièrement des personnes en détresse face à un manque d’affection, de douceur, ou de joie de vivre et qui ont du mal à expliquer leurs sentiments mais il peut aussi être provoqué par un évènement ou une situation particulière comme un choc émotionnel.

Quelle est la différence entre le diabète de type 1 et celui de type 2 ?

  • Le diabète de type 1 ou diabète maigre. Dans ce cas, la sécrétion d’insuline est insuffisante par le pancréas. Il se déclare le plus souvent chez l’enfant ou l’adolescent, et dans la majorité des cas il est d’origine génétique. Un apport extérieur est indispensable pour compenser et c’est d’ailleurs le seul traitement allopathique proposé dans ce cas.
  • Le diabète de type 2 ou diabète gras. Il est un peu différent parce qu’il arrive plutôt en milieu de vie et il est plutôt associé à une mauvaise hygiène de vie, un surpoids ou une inflammation chronique. Dans ce cas, qui représente en moyenne 90% des cas de diabète, l’insuline n’est pas insuffisante mais elle devient inefficace, elle ne remplit plus bien son rôle. La sécrétion d’insuline est normale mais son action est paralysée et à force, le pancréas s’épuise et fini parfois par ne plus parvenir à assurer la sécrétion d’insuline.

Il existe aussi un diabète gestationnel qui se déclenche uniquement pendant la grossesse. Les risques sont importants pour le bébé et pour la maman mais il n’induit pas forcément un diabète après la grossesse. Il peut aussi y avoir des diabètes qui se déclenchent suite à la prise de certains médicaments ou suite à certaines maladies.

Le diabète est-il incurable ?

S’il est difficile de soigner un diabète de type 1, on peut tout à fait prévenir, voire guérir un diabète de type 2 ou un diabète gestationnel. Pour la naturopathie, le diabète de type 2 est une pathologie d’encrassage, c’est à dire lié à une mauvaise élimination des toxines par le corps.

Quelles sont les causes du diabète de type 2 ?

Et bien en tête de liste on retrouvera une alimentation trop sucrée et en excès. Mais aussi un manque d’activité physique puisque l’exercice physique régulier permet de faciliter le métabolisme des lipides, améliore la pénétration du glucose dans la cellule et permettre ainsi d’équilibrer la glycémie.
Et puis le stress est souvent aussi en cause, surtout lorsqu’il est chronique, parce qu’il entraine une grande libération de cortisol qui est une hormone hyperglycémiante. N’oubliez pas non plus que lorsque vous êtes stressés, vous avez plus envie de manger… du sucre 🙂

Maintenant notez bien que si le diabète peut être prévenu et soulager quand il est de type 2 ou maitriser avec des apports externes d’insuline quand il est de type 1, s’il n’est pas pris en charge il peut y avoir des complications plus ou moins inquiétantes.

A long terme le diabète pourra affecter votre coeur, vos vaisseaux sanguins, vos yeux, vos reins et même vos nerfs.

Comment la naturopathie peut vous aider en cas de diabète ?

  • En prévention, avant que les choses ne dégénèrent, je vous conseille de commencer par limiter les aliments trop riches en sucre pour éviter de trop solliciter votre pancréas mais aussi pour limiter la prise de poids et l’inflammation.
    C’est à dire les sucres rapides mais aussi les céréales raffinées ou encore les plats industriels.
  • Vous penserez aussi à débuter vos journées par un petit déjeuner plutôt salé, riche en gras et en protéines et à surveiller l’index glycémique de vos aliments pour privilégier ceux à index glycémie bas ou modéré.
  • Vous veillerez aussi à ne pas manquer de protéines et de fibres pour équilibrer votre apport en glucides.
  • Votre hygiène de vie sera également à reprendre un peu en main avec en priorité la pratique d’une activité physique régulière et la gestion du stress.
  • Vous porterez également une attention particulière à vos reins, en buvant suffisamment une eau peu minéralisée et en évitant de consommer trop de sel.
  • Des thérapies alternatives pour vous aider à apaiser votre stress mais aussi pour travailler sur vos émotions pourront vous aider à livrer vos tristesses, vos frustrations ou vos résistances.
  • Enfin les plantes hypoglycémiantes comme la bardane, la cannelle, le fénugrec ou le ginseng pourront vous être d’une aide précieuse et le chrome comme oligo-élément est un super régulateur de la glycémie.

Ce ne sont que des pistes générales qu’il sera important d’adaptées selon votre propre situation.

Pour finir cet article, j’aimerais vous livrer les 10 conseils pour lisser votre glycémie, issus du livre «Faites votre glucose révolution » de Jessie Inchauspé 

  • Conseil numéro 1 : Mangez vos aliments dans le bon ordre. C’est à dire en commençant par les fibres (les légumes), puis les graisses et les protéines et en dernier les féculents et les sucres.
  • Conseil numéro 2 : Ajoutez des légumes en entrée de chaque repas. C’est à dire concrètement que si votre repas n’avait pas prévu de légumes, vous allez en ajouter en entrée. Mangez par exemple un petit bol de carottes râpées avant une soirée pizza chez des copains.
  • Conseil numéro 3 : Arrêtez de compter les calories. Nous en avons déjà parlé à plusieurs reprises, je partage tout à fait cet avis sur le sujet. Toutes les calories ne se valent pas donc cet un indicateur a peu d’intérêt.
  • Conseil numéro 4 : Lissez la courbe de votre petit déjeuner. Nous en avons déjà parlé plus haut et dans mon article sur le petit déjeuner idéal. Privilégiez un petit déjeuner salé, protéiné et gras est toujours une bonne idée !
  • Conseil numéro 5 : mangez n’importe quel type de sucre, ils se valent tous. Sur ce point je suis un peu plus mitigée. L’auteure dit que tous les sucres ont le même effet sur l’organisme, que nous n’avons pas besoin de sucre pour vivre mais seulement de glucose que l’on trouve dans les féculents et que comme les sucres sont juste pour le plaisir, peu importe ceux qu’on consomme.
  • Conseil numéro 6 : Choisissez un dessert plutôt qu’un goûter. Ce conseil va à l’encontre de ce que j’ai toujours pu recommander… du coup je m’interroge, mais après avoir lu le livre j’ai quand même quelques explications qui me laissent à penser que c’est du bon sens finalement. Puisque le sucre provoque moins de pic de glycémie lorsqu’il est consommé après les fibres, le gras et les protéines, ça parait donc logique. Alors que consommés de manière isolé au goûter, c’est le pic assuré.

Par contre je reste convaincue par le fait que le sucre en dessert complique la digestion et ne sera donc pas idéal en cas de troubles digestifs.

  • Conseil numéro 7 : Buvez du vinaigre avant de manger.
    En buvant une cuillère à soupe de vinaigre de cidre dans un verre d’eau 20 minutes avant de consommer du sucre ou jusqu’à 20 minutes après, permettra de lisser la courbe de votre glycémie.
  • Conseil numéro 8 : Après les repas, bougez ! Si vous faites travailler vos muscles après avoir mangé des sucres ou des féculents, ils utiliseront directement l’excès de glucose dans le sang et réduiront donc le pic de glycémie. Une petite marche de 10 minutes ou 30 squats suffisent.

Donc si vous êtes gourmands vous avez compris ce qu’il vous reste à faire : un verre de vinaigre avant votre pâtisserie et 10 minutes de marche après, c’est la formule idéale pour se régaler sans provoquer de pic de glycémie.

  • Conseil numéro 9 : Si vous devez grignoter, optez pour le salé. Je pense que j’ai pas besoin d’expliquer ce conseil plus en détail, n’est-ce pas ?
  • Conseil numéro 10 : habillez vos glucides ! Ce conseil rappelle un peu le premier. C’est à dire que si vous prévoyez de manger des glucides ou si vous n’avez pas le choix parce que vous êtes en déplacement par exemple, ajoutez toujours des fibres, du gras ou des protéines avec pour limiter l’impact. Même pour les encas salés à base de pain, garnissez-les d’avocat ou de houmous par exemple. Ou alors mangez quelques amandes avant un fruit ou un pain au chocolat.

Je vous invite vivement à tester tout cela et je serais ravie que vous me partagiez vos retours.

Et puis si vous voulez être guidés et accompagnés dans votre diabète de type 2, venez me voir en consultation !