Le stress

Vous est-il déjà arrivé d’avoir l’estomac noué avant un rendez-vous important ? Ce n’est pas un hasard. Notre système digestif et notre cerveau sont constamment en communication via ce qu’on appelle l’axe intestin-cerveau. Quand nous sommes stressés, notre corps active un mode de fonctionnement initialement prévu pour partir au combat ou pour fuir, et ce mode de fonctionnement de notre système nerveux, monopolise toute notre énergie. Concrètement, ce mode d’action envoie un maximum de sang vers nos muscles pour qu’on puisse agir et fuir et réduit donc le flux sanguin vers notre système digestif, ce qui met la digestion en pause.

Si vous êtes chroniquement stressés, vous êtes dans ce mode de fonctionnement en permanence et donc votre digestion est mise de côté, malmené, perturbée, compliquée… ce qui peut entrainer des ballonnements, des douleurs abdominales, des reflux gastriques et un déséquilibre du microbiote intestinal. Ce déséquilibre du microbiote est à la source de tout un tas de désagréments en cascade comme ces troubles chroniques ; fatigue, anxiété, problème de peau, hormonaux, immunitaire, inflammatoire, etc

A l’inverse, notre digestion fonctionne de manière optimale lorsque nous sommes dans un état de détente et de relaxation, sous l’influence du système nerveux parasympathique, aussi appelé le mode « repos et digestion ». C’est l’antagonique du système nerveux de combat ou de fuite. C’est ce qu’il faut bien comprendre ici. Lorsque vous êtes en mode combat ou fuite votre corps pense à sa survie et digérer n’est pas vital à ce moment-là donc c’est un processus qui est mis de côté. Mais normalement le stress dure un temps puis nous basculons dans l’autre mode de fonctionnement, celui de la récupération et de la détente, beaucoup plus propice à la digestion.

C’est ce qui explique entre autres que nous digérons souvent mieux en vacances que pendant le reste de l’année, avez-vous déjà remarqué ça ?

La solution est de travailler sur son stress, moins de période de stress et plus de période de récupération/détente. La respiration par exemple est un exercice très aidant pour passer d’un mode à l’autre.

Donc apprendre à gérer votre stress, c’est aussi prendre soin de votre digestion !

Le sommeil

Le manque de sommeil est un problème bien connu, mais il semble que nous n’arrivions toujours pas à en prendre la mesure. Je viens encore de lire un article à ce sujet, qui met en lumière une réalité alarmante. Il est grand temps de prendre ce sujet au sérieux.

Pourquoi cela se passe-t-il ainsi ?

Tout d’abord, nos journées sont bien souvent surchargées, et, le soir, nous avons cette envie irrésistible de « traîner » un peu, de profiter de quelques instants de répit. Nous nous laissons séduire par une série, pensant qu’un épisode de plus ne fera pas de mal… jusqu’à ce qu’il soit déjà 1h du matin. Ajoutons à cela les nuits perturbées par nos enfants, car, selon les statistiques, ce sont souvent les femmes qui se lèvent la nuit pour s’en occuper. Lorsque vient l’heure de s’endormir, notre mental ne veut tout simplement pas se couper. Ce qui nous conduit, bien souvent, à scroller sur les réseaux sociaux, espérant trouver quelque chose d’autre sur quoi se concentrer. Mais malheureusement, cela ne nous aide pas à trouver le sommeil ou à bénéficier d’un sommeil profond et réparateur.

Il y a beaucoup d’explication au fait que plus les années passent plus la moyenne de sommeil des Français diminue.

Or, le sommeil est un régulateur majeur de notre santé digestive. Notre corps fonctionne selon un rythme circadien, un cycle biologique de 24 heures qui influence nos hormones, notre digestion et même notre microbiote intestinal.

C’est pendant le sommeil que note corps se nettoie, se répare, se renforce, fait baisser les niveaux d’inflammation… Un manque de sommeil ou un sommeil irrégulier perturbe tout ça, perturbe notre flore intestinale, ralenti notre transit et entretient l’inflammation.

Des études montrent qu’un mauvais sommeil peut modifier notre microbiote intestinal en à peine deux jours !

Sans compter que cerise sur le gâteau, la privation de sommeil augmente le stress ! (vous le savez sans aucun doute si vous êtes parents). Et qui dit stress augmenté dit dérèglement de la production de cortisol (l’hormone du stress) et cela impacte directement notre digestion.

Pour optimiser ce pilier, nous pouvons essayer d’adopter une routine du soir qui relaxe pour nous emmener tout doucement et naturellement dans les bras de Morphée. Cela veut dire, lire plutôt que de scroller sur les réseaux sociaux par exemple 🙂

L’activité physique

Les piliers de santé sont les mêmes depuis toujours mais ce n’est pas parce qu’ils sont présents que nous les respectons et que nous les adaptons à la santé digestive.

C’est particulièrement le cas de ce pilier car pour optimiser sa santé intestinale il est vivement conseillé d’avoir une activité physique adaptée.

Si le mouvement est super important pour une digestion optimale, c’est car il aide à stimuler le péristaltisme intestinal (donc le transit),  il favorise une bonne circulation sanguine et il aide à réguler le stress. Cependant il peut aussi avoir l’effet inverse s’il est mal adapté.

Certains exercices vont à l’inverse venir accélérer votre transit démesurément, créer une forte inflammation, du stress oxydatif ou encore excité encore plus votre système nerveux.

Pour votre équilibre, il vaudra toujours mieux une activité douce et régulière qu’une activité trop intense.

La connexion à soi et à son énergie

Ce quatrième pilier, est peut-être le plus subtil mais non moins important.

Pourtant il est clair que notre état émotionnel, notre énergie et notre alignement intérieur influencent directement notre bien-être général et notre digestion.

Si vous n’êtes pas à votre place, pas sur votre chemin, si vous rêvez d’être chanteuse mais que vous êtes secrétaire par exemple, il est fort probable qu’à un moment donné de votre vie, votre corps vous envoie des signaux pour manifester contre ce désalignement. Ça passe par la gestion des émotions, refoulée, la frustration et tous ce que chimiquement le corps va compenser pendant des années jusqu’à ce qu’il s’épuise.

Très souvent le déséquilibre commence au niveau émotionnel puis nerveux puis comme vous l’avez compris, lorsque le système nerveux est déséquilibré, c’est tous les autres systèmes du corps qui suivent donc la digestion.

La connexion à soi c’est la connexion à ses ressentis, à sa mission de vie mais c’est aussi la connexion à la gestion de son énergie. Nous n’avons pas tous le même fonctionnement énergétique.

Selon le Human design (ou design humain), un outil très puissant de connaissance de soi dont je vous ai déjà parlé dans cet article, chaque personne a un fonctionnement énergétique unique. Se comprendre, respecter ses besoins, écouter son intuition et ses sensations corporelles permet de mieux gérer son alimentation et son bien-être digestif.

La digestion, c’est aussi une question d’énergie : si on mange sous tension, en étant déconnecté de soi, le corps ne pourra pas bien assimiler les nutriments.

J’ai pu observer très souvent, voir tout le temps lorsque je vous accompagne, qu’apprendre à écouter son corps plutôt que de suivre aveuglément des règles génériques et un fonctionnement de société qui ne nous correspond pas forcément, est un aspect souvent négligé mais pourtant crucial pour vivre en équilibre.

Chaque corps est unique, avec ses propres besoins et ses propres rythmes.

 

En résumé : Vous l’aurez compris : bien manger, c’est essentiel, mais ce n’est qu’une partie de l’équation. Pour une digestion fluide et pour mettre fin à tous vos troubles chroniques, il faut prendre en compte l’ensemble de votre mode de vie : apprendre à réguler votre système nerveux, respecter votre sommeil, bouger en conscience et se reconnecter à soi.

De part mon expérience personnelle avec la RCH et les centaines de personnes que j’ai accompagné en naturopathie, je suis persuadée, convaincue même, que c’est seulement en intégrant ces quatre piliers que nous pouvons créer les conditions optimales pour une digestion harmonieuse et la pleine santé, vitalité.

Alors au lieu de focaliser uniquement sur ce que vous mangez. Demandez-vous parfois : « Est-ce que je respire consciemment ? Est-ce que je dors suffisamment ? Est-ce que je bouge de manière adaptée ? Est-ce que j’écoute vraiment mon corps ? »