Quelles sont les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin qu’on appelle aussi les MICI ?

Y-a-t-il des causes officielles ? Peut-on les soulager naturellement ?

Je vous explique tout ça dans cet article que vous pouvez aussi écouter dans l’épisode 49 de mon podcast KINOA.

Si vous me suivez depuis un moment vous savez que ce sujet me parle et même me concerne puisque j’ai appris il y a 6 ans que j’avais une de ces maladies.

Alors comme aujourd’hui, jour où je poste cet article, nous sommes le jeudi 19 mai et que c’est la journée internationale des maladies inflammatoires chroniques de l’intestin, j’ai pensé que c’était le bon moment pour vous expliquer ce que sont ces maladies, d’où elles viennent et puis aussi de vous expliquer comment après des années de tests et de lectures en tous genres, je suis parvenue à endormir ma pathologie pour vivre avec sans aucun traitement médical.

Je tiens immédiatement à préciser que je ne suis pas contre les traitements médicaux dont j’ai bénéficié aussi au début et qui sont parfois bien nécessaires pour éviter que la situation empire.

Par contre, comme pour toutes les pathologies chroniques, je ne suis pas favorable aux médicaments sur la durée parce que je suis persuadée que lorsque un trouble est chronique c’est l’expression d’un déséquilibre au niveau de nos principaux piliers de santé. Et je pense qu’il est plus efficace de travailler sur le rééquilibrage plutôt que d’étouffer les symptômes avec des médicaments.

Sous le terme de maladies inflammatoires chroniques de l’intestin, ou MICI, on regroupe essentiellement deux pathologies : la maladie de Crohn et la rectocolite hémorragique qu’on appelle aussi RCH.

Elles sont plus fréquentes dans les pays occidentaux, probablement à cause de nos modes de vie, mais elles commencent aussi à arriver dans les pays en voie de développement.

Au total, plus de 200 000 personnes seraient concernées en France par une MICI.

Selon l’Inserm, leur pic d’incidence se situe entre 20 et 30 ans et toucherait en majorité les femmes. Encore une jolie faveur qu’on nous fait là 🙂
Mais elles peuvent aussi survenir à tout âge et 15% des cas concernent des enfants.

Les MICI se caractérisent toutes les 2 par une inflammation de la paroi d’une partie du tube digestif. Pour la maladie de Crohn l’inflammation pourra être localisée dans tout le tube digestif de la bouche au rectum mais elle se situe au niveau de l’intestin la plupart du temps alors que dans les cas de RCH, l’inflammation est plutôt localisée au niveau de la fin de l’intestin c’est à dire le colon et le rectum.

Quels sont les symptômes des MICI (Crohn et RCH) ?

Il y en a plusieurs et l’ampleur et l’intensité est différente chez chacun, alternant souvent entre phase de poussées et phase de rémission.
Selon les cas, on retrouvera :

  • de la diarrhée
  • des glaires et/ou du sang dans les selles (c’est d’ailleurs souvent ce symptôme qui déclenche un rdv chez le médecin),
  • des crampes abdominales à répétition,
  • une perte de poids rapide,
  • une diminution de l’appétit
  • des plaies buccales
  • des épisodes inexpliqués de fièvre

Personnellement, c’est à cause de la présence de sang dans mes selles que je suis allée voir le médecin. J’ai ensuite été orienté vers un gastroentérologue qui m’a conseillé de faire une coloscopie, courte dans mon cas, pour observer uniquement la fin de mon tube digestif.

Le verdict est immédiatement tombé : vous avez une RCH madame. Bam !

Je me souviens seulement qu’on m’ait dit que c’était incurable et que ça pouvait perturbé la fertilité.
Je repas chez moi avec très peu d’informations et je ne réalise pas.

Pourtant j’avais besoin de comprendre pour accepter !
Comme très souvent lors d’une pathologie chronique, les causes sont multiples.

Les causes fréquentes des MICI (Crohn et RCH) :

  • L’utilisation abusive d’antibiotiques qui perturbe le microbiote
  • Le manque d’expression des émotions
  • Le stress chronique
  • Le manque de sommeil
  • Un ensemble de petites causes : stress chronique, troubles digestifs, manque de sommeil, tabac, alcool, manque de sport, alimentation dénaturée/transformée… Toutes ces causes vont fragiliser la vitalité, la digestion, l’immunité et ouvrir la porte à des pathologies comme les MICI.
  • Tout ceci va entrainer une perméabilité intestinale. C’est à dire que la barrière intestinale sensée laisser passer les bons nutriments pour nourrir nos cellules va aussi laisser passer des molécules plus grosses pas du tout adapté. Le système immunitaire va s’exciter tout seul face à ces molécules intrus. C’est l’activation des maladies auto-immune.
  • Et puis, il y a aussi une petite part de prédisposition génétique. Chez certain c’est un tout autre système qui pourrait se mettre à défaillir dans le même contexte.

Quelques pistes naturelles à explorer pour « soulager » vos MICI (Crohn et RCH)

Chez certain(e)s, un rééquilibrage alimentaire suffira, chez d’autre il faudra aussi faire un gros travail sur la sphère psycho-émotionnelle, pour d’autres encore se remettre à bouger… quoi qu’il en soit mon rôle en consultation sera de vérifier si vos différents piliers de santé sont équilibrés (ou pas).

  • Une alimentation naturelle et digeste. À base de produits bruts, simples et non transformés. Une alimentation hypotoxique et anti-inflammatoire, de bonnes associations alimentaires et des temps de repos digestif.
  • Une activité physique régulière pour vous reconnecter à votre corps et à votre bien-être.
  • Un sommeil régulier et suffisant pour vous reposer et permettre à votre corps de se régénerer.
  • De la joie. Etes-vous heureux/se de votre vie ? Vivez-vous votre vie révée ? Est-ce que votre vie actuelle vous remplit ou au contraire vous pompe toute votre énergie ?

Lire ou relire mon article : Et si vous viviez (enfin) votre vie rêvée ?

  • Une bonne gestion de vos émotions et du stress.

Personnellement je suis passé par différentes étapes après avoir reçu le diagnostic de ma RCH. J’ai commencé par trouver ça injuste, puis j’ai voulu trouver la cause et j’ai fini par comprendre qu’il y en avait plusieurs comme nous venons de le voir.

J’ai commencé par revoir mon alimentation malgré le discours des gastro-entérologues qui, tous sans exception, m’ont tenu le même discours : modifier votre alimentation ne réglera pas votre maladie, vous pouvez essayer mais aucune étude n’affirme ça.

What ? Pas de lien entre ce que je mange et l’inflammation de mon intestin ? 

Bref, j’ai testé tout un tas de régime sans… sans gluten, sans produits laitiers, sans résidus, sans sucre, fodmaps, paléo… Et puis j’ai trouvé l’équilibre que me convient.

Mais malgré tout ça, j’avais encore parfois des crises. Jusqu’au jour ou j’ai compris que mon mental était le faiseur de trouble.
En gros, je ne suis pas quelqu’un qui exprime très bien ses émotions et j’ai une fâcheuse tendance à m’en mettre ras la casquette (et à aimer ça!)

Je tenais une nouvelle piste…. Mais quelle piste !

Comment me reconnecter à moi, à mes émotions, à mes sensations, à mon corps ?

Et bien pour être tout à fait honnête, j’y travaille encore au quotidien, j’essaie de réfléchir à 2 fois avant de me lancer dans un nouveau projet (ce qui n’est pas toujours simple), j’essaie de prendre du temps pour moi, je fais du sport quasi tous les jours, et puis je me demande très souvent si le chemin que j’emprunte me convient toujours, si je vis la vie que je rêve de vivre…

Parfois tout est aligné et c’est le top, parfois un petit grain de sable vient perturbé l’équilibre et je sens mon corps réagir. Mais ça n’a rien à voir avec les débuts. Je ne subit plus ni fatigue chronique ni douleurs ni moral dans les chaussettes.

Finalement je remercie cette pathologie qui m’a fait travailler et avancer sur moi et aujourd’hui qui me sert un peu de garde fou.

Je ne vous détaillerais pas ici de la quantités de compléments alimentaires et remèdes naturels que j’ai testé, mais sachez que je m’appuie sur cette expérience lorsque je vous accompagne.

Pour finir je dois quand même mettre un bémol à tous mes propos, parfois le contexte de la vie/ de votre vie rend l’équilibre impossible à trouver et la maladie persiste, n’abandonner pas parce que la plupart du temps nous pouvons améliorer la situation.

Notez que dans toutes les pathologies chroniques, ce n’est que le déséquilibre de nos piliers de santé qui est chronique, rien de plus !