A l’occasion de la sortie de mon nouveau programme d’accompagnement spécial MICI, je fais un focus sur la douleur ou plutôt les douleurs qui impactent grandement la vie des personnes qui souffrent d’une maladie de Crohn ou d’une RCH.

D’où viennent ces douleurs et comment les apaiser, les prévenir au mieux ?

Je vous explique tout ça dans cet article que vous pouvez également écouter dans l’épisode 95 de mon podcast KINOA.

Lorsque j’interroge mes consultants sur ce qui est le plus compliqué pour eux avec leur RCH ou leur maladie de Crohn, les 2 symptômes qui reviennent le plus souvent sont la fatigue dont j’ai parlé il y a quelques semaines dans l’épisode 91 du podcast et la douleur dont nous allons parlé dans cet article.

J’ai eu envie de vous expliquer d’où viennent vos douleurs parce que je suis persuadé, comme toujours, que si on comprend ce qu’il se passe quand on a une douleur, on a plus de chance de parvenir à mieux la surmonter.

Définition de la douleur

Pour commencer, vous savez que j’aime définir les choses, alors voici la définition de la douleur : la douleur est définie comme une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable associée à une lésion tissulaire réelle ou potentielle ou décrite en ces termes.

Douleur aiguë VS douleur chronique

  • La douleur aiguë est de courte durée (moins de 3 mois) et constitue un signal d’alarme essentiel au maintien de notre intégrité physique.
    Dans le corps, nous avons de nombreux récepteurs (les nocicepteurs) qui vont nous renseigner sur le fait qu’une zone est douloureuse. Ces récepteurs vont donner l’information que c’est douloureux, une information qui va circuler de la zone douloureuse jusqu’à la moelle épinière, puis monter dans le cerveau qui va interpréter le message douloureux, selon notre forme, notre état émotionnel, notre mémoire de la douleur…
  • La douleur chronique est ressentie plus souvent, plus longtemps (plus de 3 mois) et persiste après la guérison de la lésion l’ayant provoquée.

Dans le cas des MICI (maladie de Crohn ou RCH), vous pourrez avoir à supporter des douleurs aiguës en cas de poussées inflammatoires ou suite à une opération mais aussi parfois, souvent, des douleurs chroniques persistantes.

Douleur inflammatoire VS douleur non inflammatoire

  • Les douleurs inflammatoires sont souvent liées à une maladie active ou à une poussée. L’inflammation est un processus naturel indispensable à la guérison.
  • La douleur non-inflammatoire n’est pas causée par l’inflammation. Elle peut survenir indépendamment de l’activité de la maladie. Parmi les exemples de douleurs non inflammatoires, on peut citer un blocage dans les intestins, des adhérences (tissu cicatriciel) des suites d’une intervention chirurgicale ou encore des douleurs fonctionnelles.

Donc si votre maladie est active ou en poussée, il y a de l’inflammation dans le tube digestif et c’est douloureux. Cette douleur aiguë sera traitée la plupart du temps par des anti-inflammatoires qui vont réduire les douleurs et éviter qu’elles ne puissent s’installer. Dans les cas d’opérations, la médecine classique proposera des antalgiques forts ou des morphiniques de courte durée pour régler la situation.

Par contre, lorsque la douleur devient chronique il y a plusieurs possibilités :

  • Tout d’abord chercher s’il n’y a pas une cause mécanique. Notamment, dans la maladie de Crohn, des complications comme des rétrécissements intestinaux ou des sténoses ne sont pas toujours faciles à détecter donc il faut que le diagnostic soit bien fait par votre gastro-entérologue pour identifier cette cause.
  • Ensuite, si vous souffrez de douleurs chroniques et qu’il n’y a rien aux examens, ni inflammation ni complications mécaniques ni obstacles. Là c’est plus compliqué.
    • Il peut s’agir de douleurs post-opératoires. C’est environ 10% des cas.
    • Mais la plupart du temps, dans 40 à 60% des cas de personnes suivi pour RCH ou Crohn, les douleurs chroniques de l’intestin sont ce qu’on appelle des troubles fonctionnels.

Et c’est souvent votre cas lorsque vous venez me voir en consultation. Vous n’avez rien aux examens et pourtant vous souffrez quotidiennement de troubles du transit, alternance diarrhée/constipation, ballonnement, d’une digestion difficile, de douleurs abdominales, de crampes, parfois même de nausées ou de bruits digestifs… des douleurs qui sont pesantes au quotidien et qui vont très souvent induire une fragilité psychologique, moral, nerveuse, qui n’aidera pas à gérer les douleurs.

Il va falloir casser cette spirale infernale !

Le souci c’est que les douleurs fonctionnelles ne se voient pas. Pour votre gastro-entérologue, si les résultats de votre colposcopie sont bons et qu’il ne voit pas de marqueurs d’inflammation, vous aurez beau lui dire que vous souffrez, pour lui, tout est ok. Il arrive même souvent qu’il minimise votre douleur et l’impact qu’elle peut avoir sur votre qualité de vie.

Pourtant vous ne les inventez pas ces douleurs !

C’est à ce moment là que les thérapies complémentaires, les médecines douces peuvent vous être d’une grande aide.

Et c’est pour vous aider dans cette amélioration de votre quotidien que je vous accompagne.

L’idée, comme toujours, c’est de faire le point sur vos 5 pillers de santé qui sont l’alimentation, le sommeil, l’activité physique, la gestion du stress et des émotions et la connexion à soi.

Si un ou plusieurs de ces piliers n’est pas respecté, si un ou plusieurs de ces pilliers est déséquilibré, alors forcément votre corps vous le fera savoir et dans votre cas, ce sera par des douleurs fonctionnelles comme on vient de le dire ou bien par des poussées et une ré-activation de votre maladie.

Pour en finir avec ce cercle vicieux qui vous gâche la vie, je vous accompagne en consultation ET je vous ai concocté un programme super complet en ligne dédié à l’accompagnement des MICI dans lequel je vous explique d’une part comment fonctionnent votre digestion mais aussi chaque pilier de santé, comment en prendre soin et surtout comment concrètement les rééquilibrer avec tout un tas d’outils et de conseils pratiques pour passer facilement à l’action !