Qu’est-ce que le stress ? Comment fonctionne-t-il ? Dans quel cas parle-t-on de stress chronique ? Quelles sont les conséquences d’un tel stress sur la durée et comment s’en débarrasser ?
Je répond à toutes ces questions et je vous donne ma boite à outils anti-stress dans cet article que vous pouvez aussi écouter dans l’épisode 16 de mon podcast KINOA.
“Ce n’est pas le stress qui nous tue, mais notre manière d’y réagir.” Hans Selye
Quand on commence à s’intéresser au stress on remarque rapidement que l’intensité de la réaction varie d’un individu à l’autre : manquer son train ou aller à un rendez-vous important n’a pas le même impact selon la perception que l’on a de l’événement et selon sa propre capacité à le gérer.
De ce fait, les symptômes qui découlent d’une situation stressante sont eux aussi très différents d’un individu à l’autre. Les effets pourront se reporter sur le sommeil, la digestion, l’humeur ou encore une consommation d’excitants chez certain, ou entrainer des tensions musculaires, des difficultés de concentration, une prise de poids et aller jusqu’à l’anxiété chronique chez d’autres.
Aujourd’hui le mot stress est un peu galvaudé et on ne sait pas toujours ce qu’il représente vraiment.
Le mot stress vient du latin « stringere » qui signifie étreindre, serrer, oppresser.
En anglais stress se dit « distress » qui veut dire détresse ou étroitesse.
Alors, concrètement, le stress c’est quoi ?
Le stress est une réaction tout à fait naturelle, une réponse biologique et psychologique qui survient chaque fois qu’on doit s’adapter et réagir à son environnement.
C’est un phénomène nécessaire et même essentiel à notre survie.
Pour faire face à un stress, pour pouvoir gérer la situation et s’adapter, le corps va sécréter des hormones via les glandes surrénales situées juste au-dessus des reins.
C’est à partir de ce moment là qu’interviennent les hormones du stress (adrénaline et cortisol). L’action de ces dernières se fait immédiatement sentir, la pression artérielle s’élève, ce qui intensifie aussitôt le rythme cardiaque et respiratoire, tout en augmentant le taux de sucre dans le sang.
On peut décomposer le stress en 3 phases :
- La phase d’alarme : lorsque l’organisme se prépare au combat ou à la fuite
C’est la première étape de la réponse au stress. Lorsque l’organisme est soumis à une agression ponctuelle, on parle alors de stress aigu, le système nerveux est en état d’alerte et réagit immédiatement en libérant des hormones dont l’adrénaline qui vont augmenter notre fréquence cardiaque, notre tension artérielle, notre vigilance, notre température corporelle…. Ces modifications ont pour but de préparer l’organisme à réagir en amenant l’oxygène aux organes qui vont être sollicités.
- La phase de résistance
Si la situation de stress perdure, les surrénales se mettent alors à sécréter beaucoup de cortisol pour augmenter le taux de sucre dans le sang et fournir l’énergie nécessaire aux muscles, au cœur et au cerveau permettant de maintenir un l’équilibre général et de lutter contre l’élément stressant. L’organisme se prépare aux dépenses énergétiques à venir.
Jusque là tout va bien, ces 2 phases sont positives.
- La phase d’épuisement
Si la situation stressante se prolonge ou s’intensifie, l’organisme entre en phase d’épuisement.
Dans cette situation, les capacités de l’organisme sont débordées. L’organisme est submergé, il ne parvient plus à se défendre, il s’épuise et nos défenses immunitaires s’effondrent. L’organisme est submergé par un trop plein de cortisol dans un premier temps et un épuisement de ses réserves dans un deuxième temps. Cette phase est caractérisée par la perturbation de l’équilibre interne et peut favoriser l’apparition de différents symptômes comme la fatigue, l’anxiété, l’insomnie, la prise de poids et des infections fréquentes. Cependant, si le stress persiste sans aucune chance de récupération, le système surrénalien ne pourra plus couvrir la demande importante imposée au corps. C’est ce qu’on appellera le stade d’épuisement ou fatigue surrénale.
Bref c’est en phase 3 que ça devient compliqué pour nous ! L’organisme n’est plus dans la capacité de s’adapter.
L’organe et le système hormonal le plus affecté lors d’un stress prolongé, ce sont les glandes surrénales. Je vous en parle souvent en consultation pour vous expliquer les effets néfastes du stress sur vous. Parce que c’est elles qui sont en charge de la gestion des situations stressantes, elles qui régulent la productions des hormones du stress et donc, elles qui sont sont fortement impactées lors des périodes de tensions ou d’anxiété prolongées. Il va donc être primordial de les soutenir si vous subissez un stress chronique, nous verrons comment à la fin de l’article.
En général, notre organisme est capable de résister au stress pendant un certain temps (qui peut varier en fonction de la génétique, de la disponibilité (des)/carence en nutriments et d’autres facteurs) mais lorsque la situation perdure, les ennuis arrivent.
Donc le fameux « vilain stress » ne devient vilain que s’il est trop fréquent.
On va donc bien différencier :
- Le stress aigu qui se produit lors d’un événement ponctuel ou d’une situation imprévue et qui n’est pas un stress négatif dans la mesure où la sécrétion d’hormones nous aide à faire face à l’événement. Une fois la situation gérée, il y a un retour à la normale.
- Le stress chronique qui résulte d’une exposition prolongée ou répétée au stress. L’organisme, trop sollicité, épuise son système de réponse. La sur-activation du système nerveux entraîne une sécrétion continuelle d’hormones du stress. Le système nerveux parasympathique n’arrive plus à rééquilibrer et régénérer le métabolisme, les surrénales s’épuisent.
Le système nerveux autonome est composé de 2 systèmes nerveux antagonistes : le système orthosympathique et le système parasympathique. Pour faire simple, l’orthosympathique entre en action lorsqu’on est dans l’action justement, et le parasympathique prend le relais dans les phase de récupération. Les deux systèmes sont censés s’équilibrer régulièrement pour ne pas épuiser l’un plus que l’autre.
Mais dans nos modes de vie actuels, l’équilibre est plus que bancal.
Si le système nerveux orthosympathique ne laisse pas la place à l’action réparatrice du système nerveux parasympathique, les conséquences peuvent être pénalisantes et se manifester rapidement dans différents domaines, que ce soit sur le plan physique, sur le plan psychique, sur le plan dermatologique ou encore sur le plan cardio-vasculaire et dans le domaine comportemental.
Etes-vous stressé(e)s chronique ?
Peut-être que vous ne faites pas encore le lien entre certains de vos troubles et le stress chronique que vous subissez… Pourtant, reconnaître que vous êtes stressé(e)s est indispensable pour retrouver le contrôle de votre santé physique et émotionnelle.
Les symptômes du stress sont multiples et variés selon les individus.
Voici les plus fréquents :
- Difficultés à trouver le sommeil ou à se détendre,
- Sensation fréquente voire permanente de fatigue,
- Manque de concentration, entêtement, obsession,
- Irritabilité et manque de patience,
- Fréquentes envies de pleurer,
- Maux de tête, tensions musculaires, notamment au niveau de la nuque et des épaules, grincements de dents,
- Contraction des maxillaires,
- Sensations d’oppression dans la poitrine, d’estomac noué, démangeaisons,
- Troubles digestifs : diarrhées ou constipation, anorexie, gastrites, aérophagie,
- Augmentation de la consommation de tabac ou d’alcool, fréquentes envies de manger… du sucre !
Voyons maintenant comment se débarrasser, enfin plutôt, comme diminuer au maximum le stress de votre quotidien.
Par l’alimentation :
- D’un point de vue global, il est nécessaire de mettre en place une alimentation qui nourrit le système nerveux. Et qui est l’aliment idéal pour ça ? Le chocolat !!! Le chocolat contient du magnésium qui est la nourriture principal du système nerveux et en plus il contient du tryptophane, un acide aminé qui permet de fabriquer la sérotonine, l’hormone de la sérénité et du bonheur. Biensûr on le choisit noir à 70% minimum de cacao sinon c’est trop sucré et les bienfaits ne sont plus les mêmes.
- Boostez votre consommation d’aliments riche en oméga 3, qui limitent l’effet du stress sur l’organisme. Vous en trouverez dans les poissons gras, les crustacés, l’huile de colza, de lin, de cameline et les oléagineux (amandes, noix, noisettes)…
Pensez à parsemer vos salades ou soupes de levure de bière, de graines ou de noix pour leur apport en vitamine B, qui aide à gérer la réaction au stress. Le potassium contenu dans les noix est également essentiel pour faire baisser la pression artérielle et réduire la tension que le stress met sur notre cœur. - Consommez des aliments antioxydants pour lutter contre les radicaux libres. Les radicaux libres ou stress oxydatif sont impliqués dans de nombreuses pathologies et le stress chronique en est une des causes.
Favorisez également une alimentation hypotoxique, bio et naturelle, la plus exempte possible de pesticides, additifs et autre polluants. Vous supprimerez par conséquent l’alimentation industrielle, les fast food et conserves, riches en toxiques, en acides gras trans et en sucres raffinés et vous limiterez votre consommation d’excitants tels que le sucre raffiné, le café, le thé, l’alcool et le tabac. - Veillez aussi à manger dans le calme, lentement, bien mastiquer et consommer chaque chose avec conscience. La nervosité pendant les repas est à l’origine de problèmes gastriques voire d’ulcères.
Mes 2 assiettes anti-stress : Dhal de lentilles corail (épinard, brocolis ou courgette) + riz basmati ½ complet + noix de cajou OU 2 belles tartines de pain complet + purée de noisette + banane + noix
En complément d’une alimentation adaptée, si vous êtes stressés chronique, il sera indispensable de :
- Soutenir votre système digestif. On connaît maintenant les liens étroits qu’il existent entre l’intestin et le système nerveux. On sait également que le stress favorise l’hyperperméabilité intestinale et qu’un intestin poreux empêche la bonne absorption des nutriments, vitamines, minéraux, oligo-éléments et favorise l’inflammation. Il faudra donc penser à réparer et restaurer le microbiote intestinal tout en évitant les aliments inflammatoires.
- Soutenir votre foie car le foie est responsable de très nombreuses fonctions dans l’organisme et la surproduction de cortisol, l’hormone du stress, surcharge le fois qui tente de l’éliminer.
Voici maintenant ma boite à outils anti-stress :
- Le bourgeon de cassis (Ribes Nigrum) pour soutenir efficacement l’énergie des surrénales sur la durée. Plus ponctuellement, l’huile essentielle d’Epinette noire en application locale sur les surrénales aideront à les soulager.
- Le magnésium : c’est le meilleur équilibrant du système nerveux donc si vous n’en apportez pas assez dans vos assiettes, vous pouvez penser à une supplémentation en magnésium. Je vous conseille de prendre un magnésium sous sa forme bisglycinate associé à la vitamine B6 pour une meilleure absorption.
- Le sel d’Epsom (riche en magnésium) : dans un bain classique ou un bain de pied. Vous mettrez une poignée de sel d’Epsom et 2 ou 3 gouttes d’huile essentielle de Lavande Vraie ou de Petit Grain Bigarradier aux vertues relaxantes.
- La Cohérence Cardiaque : pour respirer en pleine conscience pendant 5 minutes, plusieurs fois par jour.
- Le bain de nature : en forêt, dans un parc, au bord de l’eau, la nature apaise et reconnecte.
- L’activité physique régulière. le muscle est le contrepoids du nerf ! Suivez mes 10 conseils pour reprendre le sport et lancez-vous !
- La positive attitude : le positif attire le positif et le bien-être.
- La méditation : très efficace pour apaiser l’esprit. Il est prouvé que les personnes qui pratiquent la méditation régulièrement sont moins angoissées, plus sereines et mieux préparées à affronter les évènements stressants, les difficultés morales et même les souffrances physiques.
- Un temps limité devant les écrans. Vous avez peut-être l’impression de vous détendre en naviguant sur les réseaux sociaux ou en regardant un film mais les écrans excitent votre système nerveux et vont à l’encontre de l’apaisement recherché.
- Un sommeil de qualité. Pendant que vous dormez votre corps se répare, se repose et votre système nerveux se recharge. C’est le fameux système nerveux de la récupération dont on a parlé plus haut qui peut enfin prendre le relais donc c’est indispensable pour votre équilibre.
- Le rire : il diminue le niveau de cortisol de 67%
- Le sexe : faire l’amour apporte une décontraction de qualité, c’est un anti-stress puissant par la décharge d’énergie que procure l’orgasme !
- La priorisation des activités pour distinguer ce qui est :
- Important et urgent : ce sur quoi vous allez donc mettre toute votre énergie
- Important mais pas urgent : à planifier avec plus de recul, sur plusieurs jours
- Urgent mais pas important : ça c’est un peu plus dure mais il est fort probable qu’une partie des activités puisse être mis de côté ou reportée au lendemain
- Ni important ni urgent que vous laisserez de côté pour le moment
- Les plantes qui, comme toujours, seront d’un grand soutien pour diminuer le stress.
- Les Fleurs de Bach pour gérer les émotions qui vous procurent du stress
- Les plantes adaptogènes, c’est-à-dire des plantes médicinales qui augmentent la résistance au stress, mais aussi la concentration, la performance et l’endurance. Certaines plantes, comme l’Ashwaganda ou la Rhodiola ont prouvées leur efficacité dans la meilleure gestion du stress chronique.
- La camomille sera aussi très efficace pour vous apaiser, calmer l’anxiété et diminuer la tension nerveuse,
- La passiflore facilitera le sommeil et diminuera votre nervosité. Buvez plusieurs tasses par jour pour profiter de leurs bienfaits.
- Le remède d’urgence Rescue des Fleurs de Bach en cas de stress intense et soudain. Prenez 4 gouttes dans un verre d’eau ou directement dans la bouche dès que vous ressentez votre rythme cardiaque s’accélérer. Vous pouvez en prendre jusqu’à 6 fois par jour.
Je vous souhaite une vie plus sereine et je suis à votre disposition si vous souhaitez mettre en place un plan d’actions personnalisé et efficace.
A bientôt !