En plein 1er week-end de déconfinée, j’en profite pour vous faire le retour du bilan post-confinement auquel vous avez été nombreux à participer sur mes réseaux sociaux et vous dire aussi un peu ce que je pense de tout ça.

Voilà une semaine que nous sommes officiellement déconfinés et que la vie reprend petit à petit son cours. L’atmosphère ambiante est spéciale, chacun y va de sa prédiction pour l’avenir, certains commencent à angoisser (l’extérieur devient un danger permanent) quant d’autres se sentent complètement libérés (déconfinement = fini les risques), c’est assez tranché et perturbant je trouve.

Mais si on revenait quelques instants sur la période du confinement, vous a-t-elle été bénéfique ou avez-vous vécu un enfer ? Et si vous n’osiez pas trop dire que vous avez apprécié ? Et si c’était tabou d’avoir aimé être en pause dans un monde où on existe et on est reconnu que dans l’action et l’hyper sociabilisation ?

Je dois dire que j’ai été assez surprise par vos réponses et celles des personnes que j’ai pu croiser cette semaine. Enfin, étonnée surtout par rapport à ce que j’entendais dans les médias de l’état moral désastreux des français suite au confinement et de la hâte de déconfiner.

Dans vos retours j’ai senti tout l’inverse. Vous semblez avoir vécu le confinement comme une pause positive et bénéfique pour la très grande majorité.

ps : je ne prétends pas détenir une quelconque vérité dans mes propos et j’ai conscience que les retours que j’ai eu ne concernent qu’une partie de la population, non pas l’intégralité.

Loin de la frustration et du manque, il semblerait que vous ayez plutôt apprécié cette période.

Pas si étonnant que ça finalement, on a enfin pu passer en mode « slow life » sans culpabiliser, sans râter quoi que ce soit ou passer à côté de quelque chose puisque rien ne se passait : pas de vie sociale, pas d’obligations, pas d’horaires…

Une partie de la population aurait même maintenant le blues du déconfinement selon le magasine Elle de cette semaine. Ce serait tabou de l’avouer mais moi j’ose, je le dis clairement et je l’assume : j’ai aimé être confiné et j’appréhende un peu de ne pas parvenir à garder cet état d’esprit plus slow lorsque l’agitation du monde va reprendre pour de bon.

Et si on laissait le monde repartir sans nous, qu’il aille comme un fou s’il le souhaite mais ne nous imposons pas ce rythme destructeur si nous n’en avons pas envie. On essaie ?

Pour revenir à votre bilan, c’est la notion du temps qui ressort le plus, vous avez apprécié d’avoir plus de temps, de passer du temps en famille, de gagner du temps de transport en télétravaillant, de prendre le temps de faire des choses oubliées ou mises de côté.

Le temps, le temps, le temps… une notion tellement subjective dans sa perception. Une chose est sure, il passe à une vitesse folle alors ne le gaspillons pas avec du superflu ou des choses qui ne nous remplissent pas de bonheur.

Il va biensur être difficile de revoir complètement et immédiatement nos modes de vie lorsque celle-ci va reprendre pour de vrai, entre les horaires de travail à respecter, celles de l’école, des activités, des diners entre amis, notre vie est rythmée par des horaires précis mais si on gardait un peu de slow life dans le futur, si on s’autorisait à ralentir ce qu’on peut ralentir et on arrêtait de sur-remplir nos agendas ?

Le reste de vos réponses pourraient se regrouper en 3 points récurrents principaux :

  • La redécouverte du lien avec la nature et la terre : j’ai certes une audience très ciblée « green » mais vous êtes nombreux à avoir repris plaisir à jardiner (sur votre balcon ou dans votre jardin), à aller trouver un coin de nature dans votre environnement proche ou à rêver de le faire dès la sortie. Cet appel du vert s’est fait ressentir profondément comme une valeur refuge et rassurante. Essayons de ne pas l’oublier 😉
  • L’importance du temps passé en famille, et avec les enfants en particuliers : les voir grandir, profiter d’eux en pleine conscience, partager des choses avec eux, rire, jouer (bon et aussi faire l’école ça c’était moins rigolo j’avoue !). On ne le faisait pas assez avant, on le redécouvre et on aime ça.
  • Le sport et l’apéro (ex-equo) : j’ai l’impression que la France s’est remise au sport autant qu’à l’apéro pendant le confinement 🙂 Grâce aux cours en ligne gratuits qui ont explosé de toute part, le sport est devenu plus accessible et plus facile à intégrer dans son quotidien. Vous êtes nombreux aussi à avoir rechaussé vos baskets pour aller courir pendant l’heure de sortie autorisée. Pourvu que ça dure !

Enfin, dernière observation (mais pas des moindre) : la majorité d’entre vous m’a dit que rien ne lui avait manqué pendant le confinement hormis la liberté de mouvement et voir les gens que vous aimez. Preuve que notre bonheur tiendrait sur peu de chose finalement.

Alors si on continuait à vivre en « mode confiné » ? On reprend notre job et les activités qui nous réjouissent mais pas toutes les contraintes sociales et autres que nous nous imposons à nous même ?

Je serais ravie de lire vos avis, vos remarques et vos retours d’expériences dans les commentaires.

En attendant, prenez soin de vous et à bientôt !