Après les différents sites permettant de calculer son empreinte carbone et environnementale, voici Slavery Footprint, un nouveau calculateur intégrant (enfin..) la notion de responsabilité sociale.
Consommer bio, diminuer son impact environnemental ou être « Green » dans l’âme… c’est déjà un bon début mais qu’en est-il de votre impact social ? Vous êtes vous déjà posé la question ?
L’occasion vous est désormais offerte via une initiative intéressante prénommée Slavery Footprint (ou Empreinte Esclavagiste) !
A ceux qui pensait que le temps de l’esclavagisme était révolu, détrompez-vous !
Malgré des progrès en matière de textes légaux ou de conventions internationales, les conditions d’asservissement restent encore nombreuses dans le monde. L’ONU estime qu’il y aurait aujourd’hui 200 à 250 millions d’esclaves adultes à travers le monde auxquels s’ajouteraient 250 à 300 millions d’enfants de 5 à 14 ans.
Créé par Call + Response, une organisation contre l’esclavage, et le bureau de lutte contre le trafic d’êtres humains du département d’État américain, Slavery Footprint vous propose de mesurer la quantité d’humain qui se cache derrière vos habitudes de consommation quotidiennes.
11 domaines sont passés au crible (habitat, alimentation, nouvelles technologies, produits de beauté, mode..) pour définir l’impact social de notre mode de vie. Plutôt ludique et graphiquement très sympa, le questionnaire est ponctué d’informations pédagogiques et de conseils pratiques.
On s’inscrit, on répond à des questions plus ou moins précises sur nos habitudes alimentaires, notre consommation de produits high tech, ou encore la composition de notre dressing… Et après quelques secondes de suspens intense : le verdict tombe !
30 esclaves (ou personnes très peu payées) travaillent pour moi à travers le monde… la moyenne est de 25… J’ai honte ! Sans grande surprise, mes 2 principaux postes socialement impactants sont la High Tech et la Mode…
Un petit bémol tout de même : seule les matières premières consommées semblent être prises en compte et de ce fait que l’on soit vétu de marques socialement peu respectueuse et « made in China » ou de d’autres faisant travailler des personnes en réinsertion (par ex) et « made in France », le résultat est le même 🙁
Au final, l’initiative est plutôt instructive mais je ne suis pas convaincue que l’aspect culpabilisant de la démarche incite vraiment à modifier sa façon de consommer…
Disons que ça a au moins le mérite de nous faire réfléchir 🙂
Je vous invite biensur à faire le test, et si la honte ne vous submerge pas trop, partagez donc vos résultats sur Facebook pour les comparer avec ceux de vos amis..
Pour les autres, parlons-en dans mes commentaires 🙂