Alors c’est pour quand ce bébé ? Et Zemmour on en pense quoi ? Pourquoi tu manges pas de viande ? Ah t’es vegan…

Les fêtes de fin d’année riment souvent avec repas de famille, mais aussi parfois avec discordes, agacements ou conflits de famille.

Pendant tout le mois de Décembre, on nous abreuve de magie de Noël à coup de décoration brillantes et merveilleuses, de films de Noël qui finissent toujours bien, de partage, de solidarité, d’amour, de familles aimantes, de retrouvailles, de bonheur…

C’est vrai que c’est agréable de se laisser porter par cette magie parce que c’est une jolie période pour beaucoup d’entre nous, une période de retrouvaille et d’amour.

Mais parfois la réalité est bien différente. Nous n’avons pas tous une famille parfaite dans laquelle tout le monde s’aiment, se respectent et se soutient.
C’est d’ailleurs une des raisons pour lesquelles 36% des Français n’attendraient pas Noël avec impatience… (je dis ça je dis rien:-))

Alors cette année, pour que votre diner de famille se passe bien, je vous explique comment l’aborder le plus sereinement possible grâce à la communication non violente.

La communication non violente (CNV) est un concept visant à trouver rapidement une solution commune à un problème.
On l’utilise beaucoup en entreprise mais aussi dans l’éducation positive très utilisé de nos jours avec nos bambins.

Cette forme de communication s’appuie essentiellement sur la compréhension, la bienveillance et l’empathie pour parvenir à avoir une conversation authentique en laissant parler nos émotions. Elle est d’ailleurs parfois appelée “la langue du coeur”.

En choisissant mieux ses mots, il est possible de pacifier nos échanges et d’éviter tout de provoquer une réaction agressive et violente.

Donc la communication non violente permet de résoudre les conflits mais elle est aussi très efficace pour mieux communiquer avec ses proches et c’est justement ce qui nous intéresse particulièrement aujourd’hui.

En cette veille de Noël, pour améliorer vos relations et apprendre à mieux transmettre vos messages, c’est le parfait moment de vous intéresser à la communication non violente 🙂

La communication non violente repose sur une méthode en 4 étapes : ce que l’on observe, ce que l’on ressent, ce dont on a besoin et ce que l’on pourrait demander pour que ce besoin soit satisfait.

  • Etape 1 : L’observation : qui consiste à se baser uniquement sur des faits concrets sans jugement, ni opinion ni interprétation. L’objectif est d’apprendre à se défaire des suppositions, des étiquettes et des tournures de langage toutes faites qui peuvent parfois heurter la personne à laquelle on s’adresse.
    Par exemple : si vous dites à quelqu’un : « tu es toujours en retard », la personne risque de se sentir attaquer, de le prendre comme un reproche, voire même de se braquer. Alors que si on lui dit : « on avait rendez-vous à 12h et il est 12h30. C’est la troisième fois que ça se produit ». La personne ne peut pas mal le prendre et risque plutôt de s’excuser ou d’essayer de trouver une solution pour que ça ne se reproduise pas, vous voyez l’idée ?

“L’observation objective est la plus haute forme de l’intelligence humaine.” Jiddu Krishnamurti, philosophe indien

  • Etape 2 : Votre ressenti : à ce moment là vous allez chercher à exprimer ce que vous ressentez plutôt que de critiquer ce que l’autre a fait ou a dit. C’est à dire que vous allez dire, « ça me rend triste que tu puisses penser ou dire ça » plutôt que « tu dis n’importe quoi ». En remplaçant le tu par le je, on évite d’attribuer la responsabilité à l’autre et puis on coupe court au désaccord. Personne ne peut être contre votre ressenti. Ça devient non discutable.
    Par exemple : Vous éviterez de dire : « tu me stresses quand tu dis ça ». Qui sous entend que la personne est responsable de votre stress. Vous essayerez plutôt de dire : « je me sens stressé quand je t’entends dire ça ».

Mais pour parvenir à ça, il faut être capable d’assumer ses émotions et oser dire que tel ou tel propos nous attristent, nous font peur ou encore nous gênent…

  • Etape 3 : Votre besoin : à cette étape, vous allez exprimer et expliquer vos besoins. Vous allez essayer de cerner les besoins inassouvis qui sont à l’origine du sentiment que vous venez de ressentir. Est-ce que votre ressenti met en péril votre sécurité, votre estime de vous, votre identité, votre liberté… L’idée ici c’est de trouver la véritable cause du problème.
  • Etape 4 : Votre demande : vous finirez par formuler clairement votre demande en lien avec le besoin que vous avez exprimé à l’étape 3. Demandez à l’autre une action concrète et réalisable.

Concrètement, ça va donner par exemple une phrase comme celle-ci : 

“Lorsque tu mets la musique forte jusqu’à 2h du matin (observation), je suis agacée (sentiment) car j’ai besoin de me reposer (besoin de détente). Pourrais-tu mettre moins fort pour que je puisse mieux dormir (demande) ?”

Ces 4 étapes peuvent vous sembler logiques en les lisant mais pourtant, très souvent, dans des situations de conflit, compliqués ou stressantes, il n’est pas rare de se laisser déborder par nos émotions et d’oublier les principes de la communication non violente.

Vous avez maintenant de quoi gérer plus sereinement vos prochains repas de famille 😉.

Pensez à relire régulièrement ces quelques lignes pour bien vous en imprégner et intégrer cette méthode petit à petit.