D’où viennent vos conditionnements ? Pourriez-vous vivre sans ? Et comment se défaire de ceux qui vous empoisonnent ?

Je vous explique tout ça dans cet article que vous pouvez également écouter dans l’épisode 102 de mon podcast KINOA.

Qu’est-ce qu’un conditionnement ?

En psychologie, le conditionnement c’est la mise en place d’un comportement provoqué par un stimulus artificiel.
C’est à dire un message qui est intériorisé et qui nous influence à notre insu.

Dans la vie courante, nous pensons souvent que quelqu’un de conditionné est quelqu’un qui a ses goûts, ses avis ou ses comportements déterminé par une influence extérieure. C’est souvent mal vu et associé à quelqu’un de faible qui ne sait pas penser par lui-même.

Et pourtant, nous ne pourrions pas vivre sans conditionnement !

Pour le médecin russe Ivan Pavlov, le conditionnement permet effectivement, à partir d’un stimulus, d’obtenir une réponse qu’on ne générerait pas naturellement mais c’est aussi les conditionnements qui nous permettent de nous adapter à notre environnement en pouvant prédire certaines choses grâce à des signes avant-coureurs qu’on reconnait ou encore d’éviter de reproduire éternellement certaines choses comme mettre sa main sur le feu par exemple.

Le conditionnement est donc indispensable de l’apprentissage. Nous conditionnons et automatisons beaucoup de chose au quotidien grâce à nos expériences passées.

Les conditionnements sont donc inévitables et même plutôt bénéfiques.

A la naissance nous sommes comme une page blanche puis petit à petit nos expériences, notre culture, nos professeurs d’école et bien sur notre éducation vont construire notre vie, nos valeurs et notre vision des choses.

Qu’on le veuille ou non, tous nos comportements sont conditionnés selon un mécanisme inhérent à l’être humain, dont on ne peut pas se soustraire. Tout cela est normal.

Certains conditionnement nous empêchent de vivre librement.

Parfois, certains conditionnements, issus de notre éducation, de notre environnement, de nos croyances ou encore de nos projections, peuvent nous peser, nous faire souffrir et influencer grandement notre personnalité d’adulte.
Il est parfois difficile de se rendre compte que c’est justement tous ces conditionnements qui nous empêchent d’être heureux.

Ils sont tellement ancrés en nous depuis longtemps qu’on les a complètement intégrés et on est convaincu d’être dans le vrai avec nos croyances et nos principes. D’ailleurs on remet rarement en question ce genre de chose ou alors difficilement.

Je vous donne un exemple.

A travers cet exemple, vous allez voir que la perception d’une même situation peut être totalement différente selon nos conditionnements.

Imaginons que vous vous énerviez rapidement lorsque vous êtes coincés  dans des embouteillages. Est-ce vraiment les embouteillages qui posent problème ? Est-ce que vos voisins de voiture sont dans la même situation d’énervement que vous ? Peut-être que pour vous, être coincé dans les bouchons, vous empêche d’être à l’heure à un rendez-vous et que ça vous renvoie au fameux « dépêche-toi, on va être en retard » que vous entendiez sans cesse lorsque vous étiez enfant ?

Comment se défaire de ses conditionnements non bénéfiques ?

Pour améliorer votre bien-être, votre épanouissement personnel et votre connexion à vous, votre vous profond, vous devez comprendre l’influence de vos conditionnement sur votre vie.

Mais attention, n’allez pas tout remettre en question !

L’idée, pour évoluer, pour retrouver votre liberté de pensées et d’actions et vivre votre vie rêvée, c’est d’essayer de vous défaire des conditionnements qui vous gâchent la vie, ceux qui vous font souffrir et qui nourrissent vos peurs ou vos doutes.

Pour vous aider dans cette démarche, je vous propose 3 petits exercices très simples :

  • Premièrement et avant toute chose, il faut passer par la prise de conscience du conditionnement pour pouvoir vous en détacher. Prenez une feuille, séparez-la en 2 colonnes et notez à gauche tout ce qui vous semble bénéfique pour vous dans votre éducation, vos valeurs, vos croyances et à droite tout ce qui vous semble non bénéfique.

Une fois que le tri est fait, vous allez vous intéresser à ce qui vous semble non bénéfique, ce qui vous enferme, ce qui vous empêche d’être vous-même, ce qui vous fait souffrir.

Par exemple, le fameux « dépêche toi » que vous avez toujours entendu dans votre enfance qui fait qu’aujourd’hui soit vous êtes tout le temps speed, soit à l’inverse vous êtes tout le temps en retard.

Quelques exemples de conditionnements non bénéfiques : « fais plaisir », « soit fort », « n’échoue pas », « ne dérange pas », « sois parfait », « soit comme les autres », « soit différent des autres », « tu t’amuseras quand tu auras fini de travailler », « les jupes courtes sont provocantes », etc…

Notez ceux qui vous parlent !

  • Deuxièmement, vous allez notez en face de chaque conditionnement négatif, d’où il vient. Est-ce qu’il vient de vos parents et leur éducation, de l’école, de vos amis, de votre famille, de votre communauté religieuse, de votre club de sport ou encore de votre pays, votre culture, vos traditions ?
  • Troisièmement, vous allez essayer de vous débarrasser des conditionnements qui vous déplaisent, ceux qui vous empêchent de vivre notre vie, ceux qui vous déconnecte de qui vous êtes vraiment.

Pour cela, je vous propose de vous autoriser à vivre les choses pleinement pour vous.

C’est à dire que si je reprends l’exemple du « dépêche toi », si ce conditionnement vous empêche de réussir à prendre votre temps, à profiter du temps, si vous êtes tout le temps stressés d’être en retard ou tout le temps speed… il est temps de faire quelque chose.

Dans cet exemple, ma proposition serait de vous autoriser à prendre votre temps dans la vie, prendre le temps pour prendre une décision, vous autoriser à prendre le temps d’appeler une amie, prendre le temps de manger…

Notez en face de chacun de vos conditionnements non bénéfiques, ce que vous pourriez vous autorisez pour le modifier.

Le résultat de cet exercice de déconditionnement

En vous autorisant de nouvelles actions, vous allez mettre en place de nouvelles habitudes. Le plaisir que ces nouvelles habitudes vont vous procurer vont créer chez vous de nouveaux conditionnements.

C’est à vous maintenant ! Vous n’avez plus qu’à faire ce petit ou gros travail de votre côté, en reprenant chaque conditionnement non bénéfique que vous avez listé dans la première étape de l’exercice.