Je n’ai pas été très présente sur les réseaux ni sur le blog ces derniers jours car nous venons de passer une semaine à l’hôpital avec notre bébé Jo.

Une otite aigue diagnostiquée le matin par un médecin, une poche de pue qui se forme incognito, l’inflammation du nerf facial qui s’en suit puis la paralysie et mon petit chou qui ne sourit plus qu’avec la moitié du visage. Le tout en 24h.

Je n’aime pas particulièrement parler de ma vie privée ici mais je voulais profiter de cette mésaventure pour vous alerter sur une chose : au moindre doute sur la santé de votre enfant ou comportement inhabituel, agissez sans perdre de temps ! Le temps de prise en charge peut tout changer. La médecine classique est ce qu’elle est (et vous imaginez bien ce que je peux en penser !) mais dans les cas d’urgence elle est au top, il n’y a pas à hésiter.

Nous avons, dans un premier temps, constaté le visage déséquilibré de bébé Jo. Perso j’ai immédiatement pensé à un avc, puis j’ai vérifié que ses bras fonctionnaient correctement, et comme c’était le cas, rassurée, je me suis dit qu’il avait dû dormir dans une mauvaise position et que ça lui avait froissé le visage. Mais au bout de quelques heures, son visage ne se remettant pas, nous avons sentis qu’il y avait quelque chose d’anormal. Il était 22h. Mon cher et tendre décide alors d’appeler les urgences, juste pour être rassuré.

Un médecin nous explique que ça peut être lié à l’otite, il ne nous alarme pas mais nous conseille de passer le faire examiner si on peut. On raccroche, on se regarde, il est 22h30, on a la flemme de ressortir, on hésite, on doute, puis on contacte une amie pédiatre pour savoir ce qu’elle en pense, le degré d’urgence et de gravité selon elle.

Au top, elle répond (à cette heure tardive c’est déjà bien sympa) et nous conseille de ne pas hésiter à aller aux urgences. A juste titre elle nous dit : « au pire vous perdez 1h de votre temps mais au moins vous serez rassurés ».

La décision est prise. Monsieur part aux urgences avec bébé Jo pendant que je reste à la maison pour veiller sur son grand frère.

On se dit à toute à l’heure, j’ouvre un bouquin en attendant d’avoir des nouvelles, je suis un peu inquiète mais pas tant que ça.

Et puis tout s’accélère. Le service de pédiatrie l’examine, envoie papa et bébé dans le centre d’à côté spécialisé en ORL et le verdict tombe : il faut opérer bébé en urgence pour percer la poche de pue qui appuie et inflamme son nerf facial.

On nous dit immédiatement qu’on a très très bien fait de venir aussi vite car plus l’inflammation dure, plus le nerf est s’abime, et moins la récupération est assurée.

Voilà bébé Jo parti au bloc pour une anesthésie générale, courte mais générale quand même. La pression monte, on s’imagine le pire un instant puis on se résonne, on fait confiance et papa récupère un petit bonhomme bien réveillé de l’anesthésie, libéré de cette vilaine poche de pue qui a abimé son nerf facial et par conséquent sa jolie petite frimousse.

Le médecin reste néanmoins assez flou : la majorité des enfants de cet âge, pris en charge si tôt s’en remettent bien mais rien n’est sûr à 100%. Les quelques pour cent de doute suffisent à nous faire flipper.

Mais on se rassure en se disant que nous avons fait au mieux en l’amenant si rapidement aux urgences.

C’est ce message là que je voudrais faire passer au plus grand nombre : observer vos enfants le plus possible et n’hésitez pas à consulter au moindre comportement inhabituel. Nous ne sommes pas médecin, nous ne connaissons pas toutes les pathologies existantes donc on ne peut pas distinguer ce qui est grave de bénin, par contre notre devoir de parent est de se rapprocher d’un professionnel au moindre doute.

Nous ne savons pas encore aujourd’hui si notre fils va retrouver toute la mobilité de son visage, mais ce que nous savons c’est que si nous avions attendu, ne serait-ce que quelques heures de plus pour l’emmener consulter, il aurait eu beaucoup moins voir aucune chance de retrouver son visage normal.

Alors, chers parents, négligence zéro pour vos enfants !!!!

Bébé Jo est resté 1 semaine à l’hôpital en observation et nous l’avons veillé 24h/24. Je ne crois pas avoir déjà passé autant de temps dans le milieu hospitalier. Le personnel médical a été au top mais, par contre, j’ai été plus que choqué par la nourriture qui est servie.

J’en profite donc pour pousser un gros coup de gueule : comment voulez vous que les malades récupèrent vite et bien avec l’alimentation servie à l’hôpital qui se résume à des produits industriels, morts et bourrés de sucre ?

Comment pouvons-nous être dans un établissement de santé et ne pas proposer une alimentation santé ? Qui n’a pas encore compris le lien entre alimentation et santé ? Pourtant, Socrate (père de la médecine) le disait déjà à l’époque « que ton aliment soit ton médicament », que s’est-il passé depuis ? Je ne comprends pas.

Alors que nous avons encore plus besoin de frais, de cru, de vivant et de sain pour se soigner, comment les médecins et les directeurs d’établissement ont pu, à un moment donné, basculer vers une alimentation aussi dénaturée ?

Et je ne parle pas de bio, de local ou de saisonnalité, je parle juste d’une alimentation fraiche et vitalisante, celle qui aide le corps à lutter pour mieux récupérer.

L’explication est très certainement liée à une question de coût, me direz-vous, mais ne serait-ce pas plus « rentable » sur le long terme, d’investir dans une cuisine qui concocterait sur place des plats sains et nutritionnellement intéressants et diminuerait très certainement le nombre de nuitées sur place et les récidives tout en augmentant drastiquement les chances de récupération ?

Ça me révolte.

Je cherche comment agir à mon niveau, et je suis preneuse de toutes vos idées, vos contacts d’associations ou autres qui pourraient faire avancer le débat.

En attendant de changer le monde, je vous invite à partager ce message auprès du plus grand nombre pour que peut-être un jour les choses évoluent.

Allez je vous dis à très bientôt pour des infos plus fraiches et positives 😉

Belle fin de semaine à tous.